Une dynamique territoriale au service de la transition
Face aux enjeux de transition énergétique et à l’arrêt de la production d’électricité à base de charbon en Lorraine, un vaste programme de développement industriel a été lancé en Moselle-Est.
Ce projet implique de nombreux acteurs institutionnels et académiques, dont plusieurs IUT de Lorraine, engagés dans la formation aux métiers de l’hydrogène.
Industrialisation et formation professionnelle : plusieurs IUT de Lorraine se mobilisent
L’arrêt définitif de la production d’électricité à base de charbon en France et en Lorraine a conduit à un programme de développement industriel pour la Moselle-Est signé début 2020.
Il associe l’État, les collectivités locales et les Établissements Publics de Coopération Intercommunale concernés, la Banque des territoires, l’Établissement public foncier de Grand Est, l’Agence Régionale de Santé, l’ADEME et GazelEnergie, propriétaire de la dernière centrale à charbon.
Ce projet comprend des actions spécifiques allant de la construction d’une chaudière biomasse à la création d’un pôle touristique, en passant par des activités sanitaires, culturelles et d’innovation. Parmi ces initiatives, un groupe de travail Hydrogène mené par l’Université de Lorraine, avec comme partenaires l’Institut de Soudure Industrielle et le PPE (Pôle de Plasturgie de l’Est, une association locale à vocation technico-économique concentrée sur les technologies et matériaux avancés).
Le groupe de travail Hydrogène a mis en évidence une opportunité de consommation future d’hydrogène bas-carbone née du développement de la mobilité verte, des consommations industrielles et de la décarbonation de la sidérurgie sarroise : une transition à l’hydrogène de ses procédés nécessiterait des quantités d’hydrogène correspondant à plusieurs centaines de MWe de puissance d’électrolyse, révélant une dimension transfrontalière inhérente au territoire.
Il a aussi été réfléchi à la formation des futurs opérateurs, chercheurs et ingénieurs dont les technologies hydrogène auront besoin.
Ces travaux ont permis de répondre à un appel à manifestation d’intérêt – AMI CMA 2030 – et d’être dans les dispositifs de formation retenus au niveau national sous le nom d’AMPHy (Académie des métiers et professions de l’Hydrogène).
L'engagement des IUT de Lorraine
De nombreux établissements de l’Université de Lorraine sont actifs dans ce projet, avec l’ENSEM (Ecole Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique de Nancy) comme chef de file.
Côté des IUT de Lorraine, les établissements suivants sont sollicités :
- IUT Moselle-Est (Forbach, Saint-Avold et Sarreguemines)
- IUT Henri Poincaré, Longwy
- IUT de Metz
- IUT Nancy Brabois
- IUT Thionville-Yutz
L’implication des IUT dans cette stratégie hydrogène témoigne de leur volonté d’être au cœur des transformations industrielles et écologiques, en formant les compétences qui répondent aux besoins du territoire et des entreprises engagées dans la transition énergétique.