La 3è édition des Journées du Futur, événement organisée par l’Union Nationale des Présidents d’IUT (UNPIUT), s’est tenue le 14 novembre dernier à la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale (S.E.I.N.). Lors de cette manifestation, l’UNPIUT propose aux entreprises partenaires des IUT, aux Observatoires de branches, aux Fédérations, et autres experts de partager leurs expériences et leur vision prospective et d’explorer les besoins en compétences qui en découlent.
La mise en œuvre du Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) a en effet impliqué un travail de fond de la part des équipes pédagogiques des Instituts Universitaires de Technologie (IUT). Celles-ci ont structuré les programmes en blocs de compétences afin de mieux répondre aux besoins des entreprises. Cependant, dans un environnement en constante évolution, il est souvent complexe d’identifier précisément ces besoins. L’UNPIUT (Union Nationale des Présidents d’IUT) apporte ainsi sa contribution à la détection de ces évolutions.
La 3e édition des Journées du Futur : une thématique axée sur la RSE et la transition écologique
Cette édition a réuni plus de 100 participants en présentiel : responsables de formation, entreprises, experts, et acteurs de la transition écologique, tous mobilisés autour d’un enjeu majeur de notre époque : la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) comme levier de la transition écologique et des compétences nécessaires à sa mise en œuvre.
L’objectif de cette rencontre était de comprendre quelles sont les compétences nécessaires pour accompagner ce changement indispensable et comment les formations doivent s’adapter pour répondre aux défis écologiques. Un total de 18 intervenants ont pris la parole tout au long de la journée, offrant des perspectives variées sur l’intégration de la RSE dans les entreprises et le rôle essentiel des soft skills dans la préparation des étudiants.
La loi de programmation de la recherche a confié au service public de l’enseignement supérieur la mission de sensibiliser et de former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable. L’objectif est clair : préparer les citoyens, notamment les étudiants, à la transformation de la société pour rétablir la viabilité de la planète et mettre en œuvre les Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par les Nations Unies. L’enseignement supérieur est ainsi encouragé à offrir une formation aux enjeux écologiques, en mettant l’accent sur quatre thématiques principales : les impacts environnementaux à l’échelle planétaire et locale, les enjeux de société et de gouvernance, et le passage à l’action.
Le contenu des Journées du Futur 2024
Citons quelques moments clés du programme :
- Partage d’expériences d’entreprises engagées dans la transition écologique.
- Présentation des résultats d’études menées par les OPCO et l’APEC sur les compétences attendues.
- Focus sur les soft skills et la préparation des étudiants à cette nouvelle approche.
Dans les domaines du bâtiment et de l’industrie, les interventions d’entreprises, telles que celles de Mohamed Hamoui (Responsable RSE, Eiffage Construction et Amélioration de l’Habitat), ou d’Olaf Maxant (Direction de l’innovation du groupe EDF), ont illustré des exemples concrets de mise en œuvre de la RSE. La RSE dans les PME, un autre axe majeur de la journée, a permis de montrer comment les petites et moyennes entreprises peuvent également s’engager dans la transition écologique, grâce à des initiatives locales, mais aussi à l’aide des référents RSE.
Un autre temps fort de la journée a été le focus sur les soft skills et leur rôle crucial dans la préparation des étudiants aux défis de demain. Des experts comme Eric Lemoine, CEO de House of Codesign et co créateur du PIX, et Laetitia Niaudeau, DGA de l’APEC, ont mis en évidence l’importance des compétences comportementales et transverses dans ce contexte de transformation rapide.
Cet événement a été également une belle occasion de partager les réalisations déjà engagées par les IUT ainsi que des innovations technologiques.
Comment engager les jeunes dans la transition écologique ?
Ce fut l’objet de la keynote d’introduction. Florence Clément, Coordinatrice de l’information grand public, jeunes et missions éducatives à l’ADEME , a mis en lumière les défis et opportunités auxquels la jeunesse est confrontée.
Les jeunes sont de plus en plus conscients des enjeux environnementaux et cherchent à s’engager dans des métiers porteurs de sens. Cependant, ils se trouvent souvent désemparés face à la multiplicité des choix et à la complexité de la transition écologique. Selon Florence Clément, bien qu’ils souhaitent contribuer positivement, ils manquent parfois de clarté sur la manière de s’engager efficacement.
Pour que les jeunes passent de la conscience à l’action et qu’ils ne sombrent pas dans l’éco-anxiété, il est essentiel de les encourager à agir de manière réfléchie et coordonnée, en les impliquant dans des projets tangibles et en encourageant les initiatives. Elle insiste aussi sur le rôle essentiel des enseignants et des proches pour guider les jeunes vers des actions cohérentes et réalistes, malgré les contradictions qui peuvent exister entre leurs valeurs écologiques et leurs comportements quotidiens.
Les enseignants et mentors jouent un rôle crucial dans ce parcours. Ils sont les guides qui peuvent aider les jeunes à faire le lien entre leurs valeurs écologiques et les actions professionnelles. Les enseignants peuvent aussi aider à démystifier certains aspects de la transition écologique, en fournissant une perspective plus globale et interconnectée des enjeux environnementaux. En expliquant les implications globales de chaque décision individuelle, ils aident les jeunes à réfléchir stratégiquement à leurs choix professionnels et à leur engagement.
Les vidéos des conférences seront bientôt disponibles sur la chaîne YouTube de l’UNPIUT. Une excellente opportunité pour approfondir ces discussions et découvrir des témoignages inspirants sur l’intégration de la RSE et la transition écologique.