Dans le secteur secondaire des IUT, les inégalités de genre persistent. En observant, la proportion de filles dans les départements scientifiques et techniques des IUT de France, le constat est simple : les femmes sont largement sous-représentées dans ces domaines et constituent une minorité significative. Par exemple, elles ne représentent seulement qu’un quart des élèves inscrits dans le secteur secondaire alors qu’elles représentent plus de la moitié dans le secteur tertiaire. Cette faible présence s’explique par un manque d’intérêt évident envers les formations préparant à des métiers symboliquement considérés comme masculins. Suite à cela, les entreprises ressentent donc un réel besoin d’équipes diversifiées et vont mettre en place des démarches innovantes pour favoriser l’embauche des femmes.
Face à cette problématique, les Présidents des IUT s’engagent à démanteler l’approche genrée promue dans l’éducation. C’est notamment le cas d’Hélène Rouch, Présidente de l’IUT de Toulouse, ayant comme objectif l’augmentation de la présence féminine au sein du secteur secondaire. C’est dans cette optique engagée, que celle-ci a mis en place au sein de son établissement à Toulouse, le projet Scientifilles il y a 4 ans. Cette initiative a pour objectif de promouvoir les filières techniques et scientifiques auprès des filles dès le collège. En partenariat avec Airbus, des journées d’immersion destinées aux collégiennes vont être organisées plusieurs fois par an. Au cours de celles-ci, les jeunes filles vont avoir l’occasion de visiter les locaux de l’IUT mais aussi d’avoir un temps d’échanges avec les techniciennes et ingénieures présentes. En 2023, Airbus présente également une nouvelle approche avec un escape game centré sur les métiers proposés par Airbus Defense and Space.
Ainsi, à l’issue de ces journées immersives, plus de 50% des collégiennes se déclarent intéressées par les programmes proposés par l’IUT. Le projet Scientifilles va donc amener les jeunes filles à se sentir plus légitimes d’entamer des études scientifiques et techniques, brisant donc les stéréotypes de genre. Elles ont eu un réel effet de déclic chez certaines qui vont faire les déclarations suivantes :
« Les filles ont leur place dans les études scientifiques »
« Être entre filles ce jour-là a permis de libérer la parole de certaines »
« J’ai découvert beaucoup de choses que je ne connaissais pas et cela m’a fait réfléchir sur le fait de me diriger peut-être vers une métier scientifique »
Au vu de son impact positif, le projet Scientifilles est un succès qui encourage les IUT à poursuivre davantage leurs efforts de féminisation du secteur.