Le BUT : premier bilan sur ses apports et le développement de l’apprentissage.
Nous arrivons à la fin de l’année universitaire et nous allons pouvoir dresser un premier bilan de notre nouvelle formation en mesurant le nombre de diplômés au terme des trois années du Bachelor Universitaire de Technologie.
Toutefois, il faudra rester prudent sur les premières conclusions en se rappelant que nous avons vécu la période COVID, que les lycéens avaient pu se passer des mathématiques, et que la mise en place du BUT par l’approche par compétences avait forcément un caractère expérimental. Pour autant, nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter du développement de l’apprentissage qui montre bien que les entreprises ont apprécié notre évolution, que l’approche par compétences et l’alternance sont complémentaires, et que par la même nous avons rempli un premier objectif en matière d’insertion.
Ce développement de l’alternance a eu des répercussions sur le déploiement de l’aide ministérielle aux IUT qui avaient le plus de mal à financer la troisième année. En effet, les critères retenus étaient le taux d’encadrement avec l’objectif minimal de 50 %, et l’évolution des effectifs. Sur la base d’une enquête menée début 2024, certains IUT ont pu déplorer une réduction de l’aide attendue au motif que l’évolution de leurs effectifs était en lien avec le développement de l’alternance et qu’il fallait utiliser les moyens procurés par ce biais pour améliorer le niveau d’encadrement. Cette position qui peut s’entendre nécessite une évolution des mentalités pour autoriser l’embauche d’enseignants en CDI. Si certaines universités utilisent déjà cette possibilité, il conviendra pour d’autres de l’adopter de manière raisonnée en intégrant notamment le risque de diminution des recettes de l’alternance liée à la réduction des coûts contrats.
Le dernier élément qui a pu contribuer à la répartition de l’aide ministérielle est le nombre d’heures réalisé. En effet, le nouveau calcul du taux d’encadrement a été établi sur la base des heures réellement effectuées et non pas sur les heures théoriques prévues pour un parcours de BUT. Il convient de rappeler que le nombre d’heures est inscrit dans l’arrêté du 06.12.2019 et que l’adaptation territoriale ne peut pas se traduire par une diminution de ce nombre. Toute dérive pose la question de l’acquisition des compétences par rapport au référentiel national.